« Non, je ne travaille pas avec Hideo Kojima, de quelque façon que ce soit. » C’est par ces quelques mots écrits sur Twitter que Neill Blomkamp dément formellement une rumeur entretenue par des fans depuis plus d’un mois. Selon eux, les dernières productions du réalisateur de District 9 seraient étroitement liées avec Death Stranding, le nouveau jeu de Hideo Kojima.
Pour mieux comprendre l’origine de cette rumeur, il faut s’intéresser à l’E3 Coliseum qui se tenait les 13 et 14 juin dernier, en marge de l’E3 2017. En effet, à l’instar d’une trentaine d’invités, Hideo Kojima et Neill Blomkamp y étaient conviés séparément pour discuter de leur travail. Mordu par le septième art, Hideo Kojima a profité de l’occasion pour rencontrer son ami Neill Blomkamp autour d’un repas, quelques heures avant leur représentation respective.
Lors de sa master class, Hideo Kojima répondait aux questions de Jordan Vogt-Roberts, le futur réalisateur du film Metal Gear Solid. Ce dernier portait une veste en jeans avec trois drapeaux cousus sur sa manche gauche, soit les drapeaux des États-Unis, du Japon et de l’Afrique du Sud. Il n’en fallait pas plus pour que certains fans commencent à élaborer une nouvelle théorie sur Death Stranding. Selon eux, les drapeaux représentent une collaboration évidente entre l’Américain Jordan Vogt-Roberts, le Japonais Hideo Kojima et le Sud-Africain Neill Blomkamp. Convaincus d’être sur une piste sérieuse et pour renforcer leur théorie, ces fans se sont donc intéressés aux dernières productions de Neill Blomkamp et de son nouveau studio « Oats Studios » pour trouver des liens avec Death Stranding.
C’est ainsi que l’invasion extraterrestre et le mystérieux liquide noir évoqués par les récents courts métrages de Neill Blomkamp ont vivement continué d’alimenter la théorie selon laquelle les univers de Death Stranding et d’Oats Studios étaient étroitement liés. Récemment interrogé à ce sujet, Neill Blomkamp a formellement démenti cette rumeur sur Twitter : « Non, je ne travaille pas avec Hideo Kojima, de quelque façon que ce soit. » Quant à la fameuse veste aux drapeaux dont Jordan Vogt-Roberts était revêtu lors de la master class de Hideo Kojima, notons que ce n’est pas la première fois que le réalisateur américain la portait, comme l’attestent des interviews vidéo données au début de l’année, à l’occasion de la sortie de son film, Kong : Skull Island.
« Metal Gear Solid 1 fait partie des jeux qui m’ont inspiré. Il est sorti en Afrique du Sud au moment où je déménageais au Canada. C’était un moment important dans ma vie. C’est le genre de chose qui marque votre esprit. » – Neill Blomkamp à l’E3 Coliseum, le 14 juin 2017.
Quelques heures après la master class de Hideo Kojima, Neill Blomkamp réagissait à son tour aux questions de son hôte, Geoff Keighley, sur la même scène de l’E3 Coliseum. Contrairement aux invités qui l’avaient précédé, le réalisateur sud-africain n’était pas venu parler de jeu vidéo, mais de son nouveau projet « Oats Studios » et d’une interactivité inédite avec le public. En créant sa nouvelle société, Neill Blomkamp a pu se libérer de toutes contraintes de productions hollywoodiennes et il peut désormais proposer des expérimentations cinématographiques en toute liberté. En d’autres mots, Oats Studios est une sorte de grand laboratoire expérimental dans lequel le studio peut gérer tous les aspects de la production du début jusqu’à la fin.
Dans un premier temps, son objectif est de créer des courts métrages originaux. L’avenir lui permettra peut-être de poursuivre par la réalisation de films ou de séries inspirés de ces courts métrages. « Le but est de voir si le public aime et s’il serait prêt à payer pour la suite. Nos petits films sont trop courts pour qu’ils soient payant maintenant » précise Neill Blomkamp très attentif à la réaction du public. Et pour cause. Le réalisateur souhaite aller encore plus loin, en fusionnant la créativité du studio avec celle du public. Pour ce faire, Oats Studios veut joindre, avec l’achat d’un de ses films, les fichiers numériques qui le composent (tels que les images brutes, les rushes, la musique, les voix off des acteurs, …) pour permettre au public de refaire le montage, le mix et de changer ce qu’il veut, lui-même. « Une plate-forme comme iTunes ne me semblait pas être la bonne vitrine pour cela, alors je me suis tourné vers Steam. Donc, nous avons commencé à aller dans cette direction, à mettre des choses sur Steam » explique ainsi Neill Blomkamp. Bien que les premiers courts métrage soient gratuits, les assets du Volume 1 sont d’ores et déjà disponibles sur Steam.
Dans une interview publiée, quelques jours plus tôt, sur le site Glixel, Neill Blomkamp explique qu’il a récemment sollicité l’aide de Hideo Kojima dans le cadre de son travail avec Oats Studios. Il faut dire que Metal Gear Solid 1 fait partie des jeux vidéo qui ont influencé le jeune réalisateur sud-africain de 37 ans. « J’ai envoyé quelques-uns de nos clips, d’une durée de cinq à vingt-cinq minutes, à Hideo Kojima pour savoir ce qu’il en pensait. Apparemment, il les a beaucoup appréciés » se souvient Neill Blomkamp. « Ce fut une expérience très enrichissante car Hideo Kojima a un point de vue passionnant sur la convergence du cinéma avec la télévision, et sur le fait que la génération YouTube se nourrit de films comme si c’était des snacks. Il y a bien quelques clips que je ne lui ai pas envoyés, mais il a vu l’essentiel. Je suis entré en contact avec Hideo Kojima car je voulais connaître l’avis de personnes qui, comme lui, savent vraiment de quoi elles parlent. Je voulais connaître leur opinion sur ce que nous étions en train de réaliser avec Oats Studios. Hideo Kojima entretient des liens avec son public. C’est une chose à laquelle je m’attèle. Elle constitue le croisement du 21e siècle entre les films et les jeux vidéo. J’estime que le point de vue de Hideo Kojima à ce sujet était très intéressant, j’ai donc cherché à le contacter. »
À ce jour, les trois premiers courts métrages de la série « Volume 1 » sont disponibles gratuitement sur Steam et sur YouTube. Le premier épisode « Rakka », évoque une invasion extraterrestre bien plus sombre que celle racontée dans District 9, le premier long métrage de Neill Blomkamp sorti en 2009. La confrontation entre l’homme face à des corps étrangers constitue finalement le fil rouge du Volume 1 dans lequel chaque épisode s’interroge sur les limites physiques et psychologiques de l’humanité. Si le second épisode « Firebase » se situe entre Apocalypse Now et Matrix dans un Vietnam surréaliste, le troisième épisode « Zygote », est un hommage évident à The Thing de John Carpenter. D’autres petites vidéos conceptuelles telles que « God » ou l’émission fictive « Cooking With Bill » ponctuent les sorties des courts métrages du Volume 1. À l’image de l’introduction de Metal Gear Solid 4 par exemple, ces petites émissions nourrissent l’univers décalé d’Oats Studios en pointant du doigt les dérives de notre société.
Vous l’aurez compris, Neill Blomkamp a grandi avec cinéma et les jeux vidéo. Il est donc peu surprenant d’observer quelques clins d’œil sur de nombreuses œuvres cinématographiques et vidéoludiques qui ont forgé sa créativité.
J’ai toujours pensé que ces deux créateurs avaient des choses à se dire 🙂
Blomkamp, le seul mec qui réussie a rater tous ses film malgré de bon scénario…
Qu’il ne touche ni a Alien, ni a l’univers de Kojima, sa évitera les catastrophes
@ Pierre:
DISTRICT 9—> Très bon, immersif et original
ELYSIUM—-> Trés bon et très beaux visuels
CHAPPIE—> BIEN MEILLEUR visuellement que ROBOCOP 2014
Franchement, quand on voit ALIEN COVENANT, et qu’on compare avec les 3 courts métrages d’OATS STUDIOS, c’est un comble que Blomkamp ne puisse pas faire ALIEN 5. Ridley scott s’est planté et Neil Blomkamp a vraiment un réel talent de conteur.
Pour ceux qui osent douter, visionnez ZIGOTE d’OATS STUDIOS et après on en reparlera.
Je ne savis que c etait lui derriere Chappie! J ai trop kiffe ce film et j espere une suite 🙂