En cette fin d’année, Hideo Kojima nous a gâtés en dévoilant une nouvelle vidéo de Death Stranding aux Game Awards 2017. Pas moins de huit minutes, plus bizarres les unes que les autres, ponctuent ce formidable trailer, le troisième du jeu, que nous allons tenter d’analyser aujourd’hui.
Si on nous avait dit, l’année dernière, qu’il fallait patienter douze mois pour découvrir une nouvelle bande annonce de Death Stranding, certains d’entre nous auraient probablement tenté de se mettre en état de biostase par tous les moyens. Mais où en serait le mérite ? Vivre l’attente d’une nouvelle production de Hideo Kojima fait partie de l’expérience. Le jeu Death Stranding a déjà commencé le 13 juin 2016, date à laquelle son premier trailer a été dévoilé. Depuis lors, tout fan ayant élaboré la moindre théorie au sujet de Death Stranding s’est déjà lancé dans l’aventure, même s’il s’y casse les dents.
Dans chacun de ses trailers, Hideo Kojima communique avec les joueurs. Il a des choses à dire, et c’est à nous de les trouver. C’est la règle du jeu. Et la troisième bande annonce de Death Stranding, aussi étrange soit-elle, ne déroge pas à la règle. Bien au contraire ! Très bien, Kojima Kantoku. Nous allons jouer le jeu en analysant ce nouveau trailer de Death Stranding. Quoi qu’il arrive, nous ne risquons pas le game over…
Après la diffusion de cette magnifique bande annonce, Hideo Kojima est apparu sur scène, aux côtés de Norman Reedus. « Avez-vous aimé ? » lance ce dernier en faisant référence au célèbre « Did you rike it? » de Hideo Kojima. « On est de retour ! » s’exclame ensuite le Japonais. « Ouais ! Et rien ne peut nous arrêter cette fois ! » continue l’acteur américain en levant les poings au ciel, sous un tonnerre d’applaudissements…
« Jadis, il y a eu une explosion. Un bang qui a donné naissance à l’espace et au temps. Jadis, il y a eu une explosion, un bang qui a envoyé les planètes tournoyer dans l’espace. Jadis, il y a eu une explosion, un bang qui a donné naissance à la vie telle que nous la connaissons… Et puis est venue l’explosion suivante… ». La voix de Norman Reedus raisonne avec gravité dans les ténèbres. Progressivement, les premières images du trailer dévoilent un relief désolant. La végétation, balayée par la pluie et le vent, se fraye très rapidement un chemin entre les carcasses de crabes avant de dépérir instantanément, comme si le temps l’exécutait sur le champ. Plus loin, un homme inconscient est allongé à même le sol, la jambe droite tachée de sang.
Notes :
Comme les précédents, ce trailer est un long plan séquence, filmé avec une caméra à l’épaule. De nombreux plans sont similaires à ceux de la bande annonce diffusée à l’E3 2016. Le paysage volcanique est également ressemblant. Toutefois, on aperçoit de la végétation au début du trailer. Mais est-elle bien présente ? La croissance des plantes est si rapide. Ne sont-elles pas simplement la représentation des propos de Norman Reedus qui, en voix off, évoque la vie et à la mort ?
Réveillé par le grondement de l’orage, l’homme redresse la tête péniblement. Non loin de là, les phares d’un véhicule accidenté mettent en lumière les traits de son visage. Il s’agit de Norman Reedus. En titubant, notre héros s’approche prudemment d’un corps enveloppé dans une housse mortuaire aux couleurs de l’organisation « Bridges » et soigneusement emmailloté de la tête aux pieds. Un motif doré est dessiné à la hauteur de son visage, tel un masque. Soudain, des gémissements attirent l’attention de Norman Reedus. Un peu plus loin, un homme blessé est prisonnier sous le poids de la voiture carambolée. La pluie fouette son visage. Il n’est pas seul. L’ombre d’un autre individu accourt précipitamment à son chevet. Le blessé tente de se libérer les jambes, mais sans succès. Le véhicule est bien trop lourd pour lui.
Notes :
Contrairement au premier, ce nouveau trailer a été réalisé avec Decima, le moteur graphique de Death Stranding. Il s’agit donc de la première apparition publique de Norman Reedus dans Decima. En effet, Kojima Productions n’avait pas encore choisi son moteur définitif lors de la réalisation du premier trailer de son nouveau jeu. Dans cette troisième bande annonce, il semble que Norman Reedus ait été victime d’un accident, éjecté du véhicule qui gît sur le flanc un peu plus loin. Il est peu probable qu’il se promenait là par hasard et qu’il se soit fait renverser. En effet, les deux camarades, qu’il rejoindra plus tard, le connaissent puisque l’un d’eux l’appellera par son prénom.
Subitement, le bras mécanique que porte le troisième homme sur son dos s’agite rapidement. À son sommet, une mystérieuse « fleur » mécanique ne cesse de fermer et ouvrir ses « pétales » lumineux, comme si elle venait de détecter un danger imminent. « Merde, ils sont là ! » déplore son propriétaire, les yeux écarquillés par la peur. Le blessé hurle de douleur. Son visage et ses dents vieillissent à vue d’œil ! L’homme à son chevet redresse la tête vers Norman Reedus. « Sam ! » lui crie-t-il totalement désemparé. « Tais-toi ! » réplique Sam. « Retenez votre respiration ! ». L’homme s’exécute sans sourciller. Alors que des larmes coulent sur ses joues, il met sa main devant son nez et sa bouche. Le blessé fait de même, malgré sa décrépitude hâtive.
Notes :
Manifestement, Sam a déjà eu affaire aux monstres qui habitent le monde de Death Stranding. En effet, il sait qu’ils sont attirés par la respiration des hommes et qu’il faut la dissimuler pour devenir invisible aux yeux de ces créatures.
Un rugissement féroce résonne à quelques mètres d’eux. L’homme tourne prudemment la tête vers l’arrière du véhicule. La lampe de son détecteur laisse entrevoir des empreintes de mains humaines qui apparaissent avec fracas sur la carrosserie de la voiture. Doucement, elles s’approchent du blessé avant de disparaître un peu plus loin, derrière les phares du véhicule. L’homme lève le pouce en direction de Sam pour lui signifier que le danger s’est éloigné. Son détecteur ne piste plus rien. Désormais, on n’entend plus que le tonnerre déchirer le ciel.
Notes :
Il ne pleut pas à l’endroit où se dessine une empreinte sur le sol, ce qui confirmerait l’existence d’un être invisible. Mais lorsque la bête laisse une trace sur la portière gauche abandonnée sur le sol, celle-ci ne s’enfonce pas dans la boue, comme si le monstre ne pesait rien. Toutefois, elle bouge un petit peu.
Sam se lève pour inspecter le corps emmailloté situé devant lui. Brusquement, visage de la dépouille convulse très rapidement. La housse blanche qui l’enveloppe commence à noircir, comme si le cadavre sécrétait un mystérieux liquide noir. Le masque dessiné sur son visage s’évapore peu à peu dans les airs, sous la forme de minuscules paillettes dorées, évoquant vaguement une tête de mort. La corde qui emmaillotait le corps cède également. Bientôt, une grande flaque de liquide englouti le cadavre sous le regard éberlué de Sam. Mais il n’a encore rien vu ! Devant lui, une silhouette inqualifiable s’avance dans le brouillard et se volatilise dans un grognement. Surpris, Sam tombe en arrière sur le sol. De gigantesques empreintes de mains cheminent vers lui depuis la flaque qui vient d’avaler le cadavre.
Notes :
Sam porte sur la poitrine gauche, un appareil qui pourrait bien être un dispositif de communication. Quoi qu’il soit, on peut lire sur l’appareil qu’il est capable de résister à la poussière, à la boue et à l’eau. Ainsi, dès le début du trailer, Hideo Kojima avertit déjà les plus observateurs d’entre nous. Tous les éléments que va devoir affronter Norman Reedus, durant les prochaines minutes, sont résumés sur cet appareil.
Sam semble souffrir de la jambe droite. Il n’a pas d’autre choix que de se traîner silencieusement sur le sol pour échapper à l’invisible créature. Mais elle est plus rapide que lui et une nouvelle empreinte apparaît tout juste à ses côtés. Sitôt, ce qu’on pensait être une trainée de sang, laissée par sa jambe douloureuse, se met à fumer comme si la créature faisait apparaître des braises volcaniques sous sa proie pour la blesser et la pister. Mais calmement, Sam met sa main sur son visage et dissimule sa respiration. Il est devenu invisible aux yeux de la créature. Soudain, l’homme blessé par le véhicule ne peut plus étouffer ses cris de douleur. Une aubaine pour le monstre qui se remet rapidement en route vers sa nouvelle victime.
Notes :
Curieusement, lorsque Sam est menacé par les empreintes, le détecteur du « troisième homme » ne bronche pas. Mais à la seconde même où le danger s’approche de ce dernier, la fleur mécanique de son détecteur vise aussitôt la créature hostile.
Voyant les empreintes de mains se diriger vers eux, le « troisième homme » s’éloigne du blessé. À nouveau son détecteur devient complètement fou. Pourtant, grâce à lui, il comprend rapidement que le danger les encercle. « On est cerné » admet-il avec dépit. Des silhouettes apparaissent un peu partout et se volatilisent doucement. Le blessé, lui, lutte pour éviter de se faire happer par la flaque noire qui l’englouti peu à peu. « Aide-moi ! » hurle-t-il en tendant la main vers son coéquipier, en vain ! Des créatures humanoïdes surgissent de la mare pour l’entraîner au fond des ténèbres. Témoin de cet horrible scène, le « troisième homme » sort son arme. En versant une larme, il n’hésite pas à tirer une balle dans la tête du blessé, tout en lui demandant pardon. Aussitôt, les créatures humaines disparaissent dans leur mare, laissant derrière-elles le corps du pauvre homme décédé. Les silhouettes volantes s’en sont aussi allés. Une fois de plus, le détecteur ne décèle plus aucun danger.
Notes :
Pourquoi l’étrange liquide noir et visqueux s’intéresse-t-il autant au cadavre enveloppé dans une housse mortuaire au point de l’engloutir, alors que le blessé n’est plus désirable une fois tué ?
Sam rejoint le survivant, à quelques mètres du véhicule. C’est un mélange de pick-up et de gros buggy futuriste, couché sur le flanc gauche. Visiblement, le pare-brise a volé en éclats lors l’accident. Soudain, sur la portière bosselée, une silhouette humaine apparaît doucement. Bien qu’un masque doré en forme de crâne dissimule son visage, le personnage place l’index devant sa bouche avant de pointer du doigt l’horizon. À cet instant, son détecteur se met en route. Mais à qui s’adresse-t-il ? Aux deux hommes ou aux créatures ?
Notes :
Le masque de crâne que porte l’étrange individu ressemble à celui de Ludens, la mascotte de Kojima Productions. Quant à sa gestuelle, elle est identique à celle que Mads Mikkelsen adressait à son escouade dans le deuxième trailer de Death Stranding. Sont-ils un seul et même personnage ? Ou s’agit-il tout simplement d’un code gestuel ?
L’acolyte de Sam baisse les yeux vers la capsule qu’il porte à son ventre. Un bébé apparaît, remuant dans la boîte transparente comme s’il n’avait jamais quitté le ventre de sa mère. L’homme reprend ses esprits quand il constate qu’une marée noire s’est formée silencieusement autour de lui. Soudain, un grincement sourd s’échappe de la voiture accidentée. Elle est en train de s’enfoncer dans les flots obscurs. Mais où est donc l’étrange silhouette qui se tenait sur la portière quelques secondes plus tôt ? Pris de panique, l’homme tire avec son pistolet dans toutes les directions. Mais il est rapidement déséquilibré par des créatures visqueuses de forme humaine. Elles tentent de l’entraîner vers le fond de la marée noire. Lucide sur son sort funeste, l’homme détache la capsule de son ventre et la lance vers Sam en lui conseillant vivement de fuir.
Notes :
L’une des créatures visqueuses porte des lunettes et son profil n’est pas sans rappeler celui de Hideo Kojima. Le 6 novembre 2017, le Japonais publiait sur Twitter deux photos sur lesquels on le voyait se faire scanner le visage, avant que ses lunettes ne soient prises en photos. Hideo Kojima partagerait-il ses traits avec cette créature visqueuse ? En a-t-il fait la motion capture ?
Sam observe brièvement la capsule flotter vers lui, avant de lever les yeux vers son acolyte. Calmement, ce dernier regarde Sam en train de verser une larme. Il pointe son arme vers le ciel, sous propre menton. Son détecteur s’est tu, fané comme une fleur. À peine a-t-il le temps d’appuyer sur la gâchette que, de nouveau, il est déséquilibré par les créatures. Il rate son suicide et se retrouve la tête en bas. Désormais, la gravité n’a plus aucun effet sur lui. L’homme flotte dans les airs, comme si une force invisible avait agrippé sa jambe. Impossible pour lui de récupérer son arme. Elle plane bien trop loin de lui. En effet, l’homme n’est pas le seul à graviter. Le véhicule, le corps du blessé, les carcasses de crabes et de nombreuses pierres s’élève vers le ciel dans un silence assourdissant. Seul Sam, la capsule du bébé entre les mains, paraît insensible à ces effets gravitationnels. N’ayant plus de révolver, l’homme sort un couteau de sa poche et se poignarde le ventre jusqu’à ce que la mort décide de l’emporter très loin de ce cauchemar. Mais elle a d’autres plans pour lui…
Les pieds dans l’eau, Sam observe calmement cet étrange spectacle qui se produit au-dessus de lui. Pour la première fois, son détecteur se met en marche. Et pour cause ! Une silhouette monumentale se dresse devant lui. À la place des mains, cette gigantesque créature dispose de cinq cordes à chaque bras, toutes tendues vers le sol où s’écoule le liquide noir. Un immense cordon ombilical semble également la lier avec la terre. Quant à sa tête, Sam découvre une sorte de main géante. Là-haut, malgré ses coups de couteau portés à son torse, l’acolyte de Sam est toujours bien vivant. Ses cris de détresse s’évanouissent enfin quand la créature décide de l’engloutir. S’ensuit une formidable déflagration lumineuse !
Notes :
Ces dérèglements de la gravité pourraient témoigner d’un changement d’univers ou de dimension dans Death Stranding. Cette créature gargantuesque a-t-elle le pouvoir d’envoyer les joueurs vers d’autres mondes, dans une autre dimension ? Peuvent-ils choisir de partir ou de rester là où ils se trouvent ? La grande liberté de jeu, maintes fois évoquée par Hideo Kojima, impliquerait-elle aussi ce type de choix ?
Sam reprend conscience dans une eau transparente. Est-il toujours dans le même univers ? À présent, il est entièrement nu dans un océan bleu. L’oxygène ne semble pas vraiment lui manquer. Sur son torse apparaissent d’étranges empreintes de mains. Au-dessus de lui, de nombreux cadavres humains noirâtres remontent vers la surface. Lorsque l’un d’entre eux s’échappe de l’océan, Sam distingue l’énorme silhouette d’un monstre volant qui s’empare du corps avec ses tentacules. Non loin de notre héros, une autre créature se manifeste à son tour. C’est une baleine qui nage la tête en bas, comme si la surface était les profondeurs de l’océan. Tout près, la fameuse voiture accidentée sombre au milieu des poissons qui nagent, eux aussi, de travers. Le spectacle est saisissant. D’innombrable cordes relient la surface aux abîmes. Et deux d’entre elles mènent directement au corps de Sam. Cette fois, notre héros est vêtu de sa combinaison, assoupi au fond de l’océan. La caméra profite de ce moment pour se glisser dans la bouche de Sam. Dans ses entrailles, on découvre un bébé en bonne santé qui suce son pouce. Autour de lui, les parois intérieures du corps de Sam sont littéralement recouvertes d’empreintes de mains ! Soudain, le bébé lève le pouce, comme pour signifier que tout va bien à la caméra. Dans la foulée, cette dernière fait rapidement marche arrière pour ne pas rater le réveil de Sam.
Notes :
La poupée qui s’était fait remarquer dans la bande annonce précédente fait une courte apparition aux côtés de Sam. Cette fois, elle entièrement noire, comme si elle avait été trempée dans ce mystérieux liquide noir. À l’instar de la poupée, l’arc-en-ciel apparaît également dans le fond de l’océan. C’est aussi l’une des premières fois qu’on aperçoit des crabes vivants. Quant aux larves, il s’agirait de « tardigrades », des animaux extrémophiles qui peuvent survivre dans des environnements très hostiles.
Sam émerge enfin. Vient-il de rêver ? Les profondeurs de l’océan ont maintenant disparu et le temps s’est éclairci. Mais en se redressant, notre héros est pris d’un malaise singulier. Il vomit cet étrange liquide noir duquel s’échappent des larves vivantes ! Certaines d’entre-elles s’envolent même dans le ciel, défiant ainsi la loi de la gravité. Sam se lève péniblement et constate avec résignation que sa capsule est vide désormais. En redressant la tête, il laisse échapper une petite larme de tristesse tout en regardant le spectacle extraordinaire qui se joue devant lui. Cinq silhouettes immobiles flottent dans le ciel. À leurs pieds, un gigantesque cratère défigure le paysage désertique. Et comme pour connecter la terre au ciel, de nombreuses cordes noires s’élèvent au loin. « Jadis, il y a eu une explosion, un bang qui a donné naissance à la vie que nous connaissons… » raconte Sam une ultime fois. « Et puis est venue l’explosion suivante. Une explosion qui sera la dernière pour nous… »
Ces paroles dramatiques ne seront pourtant pas les derniers mots de Norman Reedus. En effet, lorsque le logo de Kojima Productions vient clôturer ce magnifique trailer, la voix de l’acteur américain lance gravement un « Oooh yeah ! » que Hideo Kojima répètera lors de son discours, peu de temps après la première présentation de cette bande annonce au Game Awards 2017.
Notes :
Les derniers plans de ce nouveau trailer sont également semblables à ceux de la bande annonce diffusée à l’E3 2016. Si Norman Reedus est habillé cette fois, il se retrouve à nouveaux face à face avec les cinq personnages volants. La mer a laissé place à un énorme cratère. Au bord, à l’opposé de Sam, on aperçoit une masse rectangulaire grisâtre qui semble artificielle, comme une construction ou un vaisseau.
Sam, le personnage incarné par Norman Reedus, est le héros principal de Death Stranding. Il porte une combinaison grise sur laquelle on peut lire distinctement le mot « Porter ». S’agit-il du nom d’une organisation pour laquelle il travaille ? Sur sa poitrine droite, il arbore une série de chiffres : « 0914-137 ». Dans le premier trailer du jeu, Sam portait une paire de menottes à son bras gauche. Ces chiffres représenteraient-ils son matricule de prisonnier ? À hauteur de sa poitrine gauche, un étrange dispositif est fixé sur la bretelle de Sam. On distingue quelques indications sur la face avant de cet appareil. Tout d’abord, la série de lettres et de chiffres « M2047 R4 ». En dessous sont inscrits les avertissements « Dust / Mud / Water – Seal – Periodical Inspection Required ». Sur le haut de l’appareil, trois boutons se découpent alors que deux fils noirs s’échappent par le bas. Le premier cordon remonte vers le cou de Sam, et le second disparaît à la hauteur de sa ceinture. S’agit-il d’un outil de communication ?
Dans son dos, Sam porte une armature avec un détecteur à cinq branches. Il ne s’active qu’à la fin du trailer, seulement quand Sam porte dans ses mains une capsule où séjourne un bébé vivant. Un attrape-rêves pendouille également sur cette armature. Son design n’est pas sans rappeler l’(é)toile d’araignée visible sur l’affiche de « Bridges » dévoilée par Hideo Kojima en juin 2017. Sam semble être blessé à la jambe droite. Son pantalon est taché de sang. À la suite de l’accident, Sam a probablement été éjecté du véhicule, se blessant à la jambe droite. Avant cela, il se trouvait peut-être à l’arrière de l’engin, aux côtés du cadavre, sur l’un des nombreux sièges jaunes visibles au milieu du trailer. En effet, Sam accorde une préoccupation particulière pour cette mystérieuse dépouille. La connaissait-il de son vivant ? Est-elle sous sa responsabilité pour son boulot ?
Plus tard, la bande annonce suggère que Sam porte un bébé dans son corps. Mais vu la taille du bambin, notre héros devrait exhiber un ventre rond sous sa combinaison grise, ce qui n’est pas le cas. S’agirait-il d’une fantaisie de la part de son esprit ? Dans le premier trailer de Death Stranding, la nudité de Sam permettait de distinguer une grande cicatrice en forme de croix à la place du nombril. Mais le nouveau trailer n’y accordera aucune considération. Toutefois, des traces de mains, identiques à celles qu’il arborait dans la première bande annonce apparaissent sur son corps lorsqu’il évolue sous l’eau. Et ce n’est pas tout. Là où le bébé se terre, on distingue également des traces de mains sur les parois intérieures du corps de Sam !
Le corps est enveloppé dans une housse mortuaire aux couleurs de l’organisation « Bridges » et est soigneusement emmailloté de la tête aux pieds. Un motif, représentant un genre de crâne doré, est dessiné à la hauteur de son visage. Sam accorde une vive attention pour cette mystérieuse dépouille. La connaissait-il de son vivant ? Est-elle sous sa responsabilité pour son boulot ? Se trouvait-elle à l’arrière du véhicule, aux côtés de Sam, avant que l’accident ne l’éjecte ?
Pourquoi l’étrange liquide noir et visqueux s’intéresse-t-il autant à ce cadavre au point de l’engloutir, alors que le blessé, lui, n’est plus désirable une fois tué ? Ce corps est-il vraiment celui d’un être humain ? Sam et ses camarades ont peut-être réussi à capturer l’une des créatures qui hantent Death Stranding. Et les autres monstres chercheraient à tout prix récupérer ses restes.
Mais pourquoi la tête du cadavre convulse-t-elle brusquement ? S’agit-il réellement d’un mort ? Ce corps prisonnier pourrait faire du bruit pour attirer ses alliés afin qu’ils l’aident à fuir. Mais peut-être qu’il est justement occupé à s’échapper en transpirant assez de liquide noir pour pouvoir former une flaque qui l’avalera et qui le libèrera. Et si le personnage masqué que Sam et le « troisième homme » aperçoivent sur le camion était ce corps revenu à la vie, bien décidé à se venger ?
L’homme blessé est prisonnier sous le poids de la voiture accidenté. Il porte un uniforme orange de l’organisation « Bridges ». Le long des bras et du corps, il arbore les couleurs américaines (bleu, blanc, rouge). Un écusson « Bridges » est cousu sur son épaule gauche. Plus bas, il porte un brassard noir sur lequel sont indiqués les mots « Corpse Disposal Team 6 ». Ce blessé travaillerait-il pour l’organisation « Bridges » ? Dans ce cas, son travail consiste à traiter des cadavres au sein de l’équipe 6. Et vu ses blessures et sa situation, il pourrait très bien être le conducteur du véhicule accidenté. D’ailleurs, il ne porte pas de détecteur dans son dos.
En plus d’être gravement blessé, cet homme vieillit à vue d’œil, sans aucune explication. Ses blessures mortelles en seraient-elles la cause ? Une créature hostile disposerait-elle d’un tel pouvoir ? À son bras gauche, le blessé porte une sorte de bracelet lumineux qui vire du jaune au rouge quand il vieillit soudainement. Est-ce une indication visuelle pour signifier, en temps réel, l’état de santé du personnage ? Il s’agit probablement d’un élément de gameplay qui participe à la dispense d’un HUD à l’écran.
À l’instar du blessé, cet homme porte un uniforme orange de l’organisation « Bridges » avec les couleurs tricolores américaines tout le long du corps. Comme le blessé, l’écusson « Bridges » est cousu sur son épaule gauche. À l’opposé, un insigne arbore les lettres « CDT » qui représentent probablement les initiales de son brassard. En effet, sur le bras droit, il porte un bandeau noir sur lequel on peut lire « Corpse Disposal Team 6 ». Cet homme travaillerait-il pour l’organisation « Bridges » en traitant des cadavres au sein de l’équipe 6 ? Sur son torse, une capsule où séjourne un bébé est attaché à son harnais. Un cordon, identique à celui de Guillermo del Toro dans le deuxième trailer, la relie avec l’homme. Dans son dos, il porte un détecteur à cinq branches.
L’homme possède également un bracelet lumineux. Au début de la bande annonce, la lumière est bleue, signe que la personne est en bonne santé. Mais plus tard, lorsque l’homme se poignarde à de multiples reprises, son bracelet vire du jaune au rouge. Comme le bébé à la fin du trailer, notre héros lève le pouce à l’intention de Sam pour lui signifier que tout va bien. Et lors de certaines apparitions de créatures hostiles, des larmes coulent sur les joues de cet homme. Plus tard, il n’hésite pas à tuer son coéquipier d’une balle dans la tête lorsque celui-ci est entrainé par des créatures visqueuses. De même qu’il est déterminé à se suicider, quand il est harcelé par ces monstres. En fin de compte, cet homme est dévoré par la créature gargantuesque du trailer.
Seuls l’homme blessé et les plantes vieillissent rapidement. Pour tenter de comprendre l’origine de ce phénomène singulier, peut-être faut-il lever les yeux au ciel. En effet, la pluie est le seul point commun que partagent les végétaux et ce personnage. Ils sont tous exposés aux trombes d’eau. Le visage du blessé est fouetté par la pluie, ce qui n’est pas le cas de Sam et du troisième homme qui sont protégés par le capuchon de leur combinaison.
En raison de l’accident, il est possible que le visage du blessé ait été trop longtemps exposé à la pluie, au même titre que les plantes. Dans ce cas, qu’arrive-t-il à un être humain ? Il est évident qu’il souffre de cette décrépitude expéditive. Mais après ? La mort est-elle la seule finalité ? Et si cette pluie était, en réalité, le moyen aux créatures hostiles d’en faire des squelettes asservis, à l’image des soldats squelettes que dirige Mads Mikkelsen dans le second trailer de Death Stranding. L’étrange liquide noir se substituant aux muscles humains. Dans pareil cas, sont-ils encore conscients de leur sinistre sort ?
Est-il un allié ou un ennemi ? Un masque doré en forme de crâne dissimule son visage, comme celui de Ludens, la mascotte de Kojima Productions. Robuste, ce personnage a la faculté de se déplacer dans les airs. Lorsqu’il se manifeste dans le trailer, il semble suggérer à Sam et à son coéquipier de rester silencieux, en plaçant l’index devant sa bouche. Mais est-ce vraiment le cas ? Son jeu de mains pourrait très bien ordonner aux créatures hostiles de massacrer les deux hommes une bonne fois pour toute. Ses gestes rappellent inévitablement ceux de Mads Mikkelsen dans la deuxième bande annonce de Death Stranding. Sont-ils un seul et même personnage ? Ou bien, s’agit-il tout simplement d’un code gestuel ? Dans le cas où ce personnage serait un allié, il est visiblement capable de ressentir un danger imminent avant son détecteur à trois branches. À l’instar du « troisième homme », cet être porte une capsule où séjourne un bébé. Cependant, il ne paraît pas être revêtu de la combinaison « Bridges ». Le design de son détecteur est d’ailleurs très différent de celui de Sam et de son camarade. Enfin, il s’éclipse sans prévenir, comme il était apparu.
Cet appareil n’ayant pas encore nom officiel, nous l’appellerons « le détecteur » durant cette analyse. Se portant sur le dos, ce dispositif est constitué d’un bras mobile surmonté d’une sorte de fleur mécanique. Ses pétales lumineux s’animent lorsqu’approche un danger imminent. Quand celui-ci est repéré, la fleur mécanique le cible jusqu’à ce qu’il disparaisse. Les pétales s’animent différemment selon les événements. On a recensé sept cas de figure :
Mode « éteint » : le bras est replié derrière le dos de son propriétaire.
Contexte : Quand Sam n’a pas de capsule avec un bébé à l’intérieur.
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Mode « normal » : la fleur mécanique est grande ouverte.
Contextes : Quand l’homme s’occupe du blessé. / Lorsque tout est calme après la mort de ce dernier. / Au moment où le personnage masqué apparaît.
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Mode « suspicion / panique / détection » : la fleur mécanique pince l’air rapidement.
Contextes : Quand le premier bruit inquiétant se fait entendre. / Lorsque les traces de mains s’approchent de l’homme d’une manière énergique. / Au moment où les silhouettes apparaissent un peu partout et se volatilisent doucement autour du « troisième homme » et du blessé.
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Mode « découverte » : la fleur mécanique tourne sur elle-même, en ouvrant ses pétales lumineux et en les refermant, tout en suivant la menace.
Contexte : Quand les traces de mains passent à quelques centimètres du blessé.
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Mode « en croix » : la fleur mécanique fait pivoter ses pétales lumineux en forme de croix.
Contextes : Quand le bébé apparaît dans la capsule de l’homme. / Lorsque Sam tient la capsule dans ses mains.
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Mode « en croix et battements » : Les pétales lumineux de la fleur mécanique sont en forme de croix et elles simulent des pulsassions très légers.
Contexte : Quand le bébé (visible dans la capsule) et l’homme sont en danger.
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Mode « fané » : la fleur mécanique se fane comme une plante qui s’est flétrie.
Contexte : Lorsque l’homme confie à Sam sa capsule avec le bébé.
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La fleur mécanique du détecteur s’animerait-elle toute seule dès qu’elle soupçonne un danger ? Est-elle étroitement liée à son propriétaire en interprétant ses émotions ? Manifestement, il existe une affinité entre l’appareil et son détenteur. En effet, lorsque Sam est menacé par les empreintes, le détecteur du « troisième homme » ne bronche pas. Il est en mode normal. En revanche, à la seconde même où la menace s’approche du « troisième homme », la fleur mécanique de son détecteur vise instantanément le danger en mode panique, presque à deux doigts de se détacher du bras mobile. Quoi qu’il en soit, ce détecteur est une aide précieuse. Toutefois, il semble fonctionner si, et seulement si, son propriétaire porte une capsule avec un bébé vivant à l’intérieur.
Il existe deux modèles différents de détecteurs visibles dans la bande annonce. Le dispositif du « personnage masqué » possède trois pétales plus épais, alors que Sam et le « troisième homme » dispose de cinq pétales, comme une étoile. L’(é)toile d’araignée visible sur l’affiche de « Bridges » dévoilée par Hideo Kojima en juin 2017 représente-t-elle succinctement ce modèle à cinq branches ? Le « troisième homme » travaille effectivement pour « Bridges », ou du moins il en porte l’uniforme.
Le détecteur aurait-il d’autres fonctions ? Servirait-il de connexions entre les joueurs dans Death Stranding ? On notera justement que la fleur fait également office de lampe torche.
Le blessé et le « troisième homme » portent à leur poignet droit une sorte de bracelet lumineux. Au début, celui du blessé est de couleur jaune. Mais il passe rapidement au rouge quand le blessé se met à vieillir brusquement. Le bracelet de son collègue, qui est encore en bonne santé, est de couleur bleue. Mais lorsqu’il se poignarde un peu plus tard, les couleurs de son bracelet vire au rouge, en passant par le vert et le jaune. Hideo Kojima abandonnerait-il le HUD classique au profit de cet élément visuel de gameplay pour indiquer l’état physique de notre avatar ?
Plusieurs créatures menaçantes hantent l’univers de Death Stranding. Bien que leurs origines soient encore inconnues à ce jour, elles apparaissent sous différentes formes : empreintes de mains, créatures noires et visqueuses, silhouettes volantes, être gargantuesque et monstre tentaculaire. Différentes espèces pourraient donc coexister dans le jeu. Cependant, elles ont au moins deux points communs. Tout d’abord, leur dangerosité attire l’attention des détecteurs. Ensuite, elles se manifestent toujours en la présence du mystérieux liquide noir à des degrés divers.
Elles semblent se déplacer facilement, quelle que soit la nature du terrain. S’agit-il des empreintes des êtres qui, une fois visibles, flottent dans les airs ? Visiblement, ces traces de mains sont attirées par la respiration des hommes et le bruit. Quand elles apparaissent sur un sol boueux ou sablonneux, le mystérieux liquide noir envahit le creux des empreintes dessinées par le poids du monstre invisible. Sur les surfaces planes, elles deviennent des traces de mains noires et visqueuses. Quand elles s’approchent de leur victime, elles semblent capables de faire apparaître des braises sur le sol pour la blesser et la pister. Et lorsqu’elles atteignent leur but, une flaque de liquide noir immerge leur proie. Notons aussi que quand Sam est dans l’eau, des traces de mains, identiques à celles qu’il arborait dans le premier trailer, apparaissent sur son corps. D’autres faits étranges sont à souligner. En effet, il ne pleut pas à l’endroit où est en train de se dessiner une empreinte sur le sol, ce qui confirmerait l’existence matérielle d’un être invisible. Mais lorsque la bête laisse une trace sur la portière bosselée gisant sur le sol, celle-ci ne s’enfonce pas dans la boue, comme si le monstre ne pesait rien. Toutefois, elle bouge un petit peu.
Cette substance noire émane du sol en quantité variable. Il arrive qu’elle submerge insensiblement sa proie, comme une marée haute. D’autres fois, elle jaillit soudainement quand les empreintes de mains atteignent leur victime. Si cette dernière résiste, des créatures de forme humaine gluantes émergent de la mare pour happer leur proie dans les profondeurs, comme si c’était un passage vers un autre monde. Manifestement, cette substance visqueuse ne s’intéresse pas qu’aux êtres vivants. En effet, au début du trailer, elle engloutit le cadavre enveloppé dans une housse mortuaire. Cependant, on dirait qu’elle sélectionne ses proies qu’elle va avaler. Car, un peu plus tard, elle abandonne le corps du blessé après que celui-ci ne soit tué d’une balle dans la tête par son coéquipier. On notera également que l’une des créatures qui émergent de la marée noire semble partager les traits de Hideo Kojima. Sa silhouette et ses lunettes rappellent celles du Japonais.
Quand elles se manifestent toutes les cinq, elles lévitent dans le ciel, soigneusement alignées, toujours à la fin d’une bande annonce. La plupart d’entre elles ont les bras le long du corps, ce qui n’est visiblement pas le cas de la silhouette du milieu qui, manifestement, se croise les bras. Toutefois, elles font toujours face à Sam, lors de leur apparition collective.
Plus tôt dans le trailer, cinq silhouettes apparaissent tour à tour, très furtivement. À ce stade, il difficile de savoir si ce sont elles qui survolent le cratère un peu plus tard. Cependant, on notera que l’une d’entre elles se croise aussi les bras. En outre, il semble que des cordes noires prolongent leurs mains et leurs pieds.
En juillet 2016, Yoji Shinkawa dévoilait une figurine inédite d’un personnage encore inconnu à ce jour. Représente-t-elle l’une de ces silhouettes qui apparaissent dans le ciel ? Néanmoins, il est important de souligner que l’artiste japonais est très prolifique au-delà de son travail chez Kojima Productions. Dès lors, cette figurine pourrait bien n’avoir aucun rapport avec Death Stranding.
Jamais Death Stranding n’avait encore dévoilé un personnage aussi gigantesque. De forme humaine, cette créature n’a pas de mains. À la place, elle dispose de cinq cordes à chaque bras, toutes tendues vers le sol, probablement vers le liquide noir et visqueux. Un immense cordon ombilical semble également lier le torse bombé de la créature avec la surface. Quant à sa tête, vue du sol, elle ressemble à une sorte de main difforme qui s’ouvre vers le ciel quand elle aspire une proie avant de l’avaler. Est-ce une divinité ? Un dieu du temps ? Cette créature semble pouvoir modifier les règles de la gravité. Après avoir englouti le corps du « troisième homme », la « tête » de la créature explose aussitôt, occasionnant une gigantesque déflagration. Cette créature permettrait-elle d’envoyer Sam vers d’autres dimensions ?
Bien que Sam paraisse serein dans l’océan, au-dessus de lui, de nombreux cadavres humains remontent vers la surface. Quand l’un d’entre eux arrive à s’échapper de l’eau, une énorme créature volante s’en empare instantanément avec ses tentacules.
Le bébé apparaît pour la première fois dans la capsule après la mort du blessé. Est-ce là un hasard ? Il s’agite beaucoup dans sa capsule, comme s’il était conscient de la menace qui le guette. La présence du bébé semble avoir un rôle influant sur le bon fonctionnement des détecteurs. Sans bébé ni capsule, le dispositif ne réagit visiblement pas, comme l’atteste le détecteur de Sam. La deuxième apparition du bébé dans les entrailles de notre héros est totalement inattendue. À cet instant, le bambin lève le pouce en direction de la caméra pour signifier que tout va bien, comme l’avait le « troisième homme » à Sam, au début du trailer. Le bébé finira par disparaître de la capsule, peu de temps après la baignade de Sam. Mais le bébé de la capsule est-il le même que celui qui apparaît dans le corps de notre héros ?
À mi-chemin entre un pick-up et un buggy, ce véhicule futuriste est couché sur son flanc gauche, le contact et les phares encore allumés. À l’intérieur des quatre roues, on aperçoit des lumières bleues identiques à celles du bracelet du « troisième homme ». S’agirait-il d’une indication destinée au joueur pour l’informer du bon fonctionnement du véhicule ? À l’instar des bracelets, la lueur des roues virait-elle du bleu ou rouge, avant la destruction de la voiture ? Plus tard, la lueur des roues à totalement disparu quand le véhicule erre sous les flots, aux côtés de Sam. Indépendamment du pare-brise brisé et de la tôle froissée, l’accident ne semble pas avoir ruiné le véhicule. La portière gauche est cassée, mais la droite tient encore suffisamment pour accueillir le poids du « personnage masqué ». On distingue quatorze sièges pliables de couleur jaune disposé de part et d’autre à l’arrière du véhicule. Plus loin, la portière droite gît sur le sol. Elle arbore le logo de l’organisation « Bridges – United Cities of America ».
À l’instar du premier trailer, Sam évolue dans un paysage désertique et volcanique. La tempête orageuse et l’obscurité marquent davantage l’inhospitalité des lieux. Au sol, la végétation pousse anormalement vite, entre d’innombrables carcasses de crabes salies par la boue. Au loin, on distingue d’étranges structures géométriques qui ne semblent pas être naturelles. La majorité des événements de cette bande annonce évoluent dans ce cadre funeste avant de laisser place aux profondeurs de l’océan.
À cet instant, le spectateur peut enfin respirer, ce qui est paradoxal vu la situation de Sam. Le bleu qui prédomine la scène semble avoir pour rôle de nous faire deviner spontanément l’état d’esprit du personnage, à l’image de la lueur bleue des bracelets. Malgré les événements, Sam paraît serein et l’oxygène ne semble pas vraiment lui manquer, même si des corps humains noirâtres errent au-dessus de lui. Pourtant, jusqu’à présent, jamais une scène dans Death Stranding n’aura été aussi vivante. Bancs de poissons, baleine, larves, crabes, … Tous les animaux présentés à l’écran sont vivants pour la première fois. Cependant, on notera que le cétacé et les poissons nagent bizarrement la tête en bas comme si, pour eux, la surface se trouvait être le fond de l’océan. Et que dire de cette énorme créature tentaculaire, à la surface, qui se déplace dans les airs…
Dernière étape de notre voyage. Le paysage désertique qui se présente devant Sam pourrait très bien être le lieu où a débuté le trailer. Mais peut-être s’est-il réveillé dans une autre dimension ou dans un autre monde. L’énorme cratère qui s’ouvre à ses pieds semble être le seul témoignage matériel des incidents dont Sam a été victime. Au bord du cratère, à l’opposé de Sam, on peut apercevoir une masse rectangulaire grisâtre qui paraît artificielle, comme une construction ou un vaisseau.
Il ne s’agit peut-être pas d’organisations à proprement parler, mais désignons-les comme telles durant cette analyse. D’un côté, nous avons « Porter », représenté par Sam. Et de l’autre, « Bridges – United Cities of America » exhibé par le blessé et son acolyte. Si les deux hommes semblent tous les deux travailler pour la section « Corpse Disposal Team 6 » au sein de l’organisation « Bridges », ils connaissent Sam puisque l’un d’eux l’appelle par son prénom. Il est donc peu probable que Sam ait été renversé par leur véhicule.
La poupée du deuxième trailer de Death Stranding est de retour dans cette nouvelle bande annonce. Sauf que cette fois, elle apparaît très furtivement, presque invisible au premier visionnage. Et pour cause, elle est entièrement noire, comme si elle avait été irrémédiablement souillée par le liquide noir et visqueux. Elle gît au fond de la mer, aux côtés de Sam inconscient. Curieusement, cette poupée se manifeste quand Sam a deux cordons ombilicaux qui le relient avec la surface. En outre, la capsule avec le bébé est introuvable. Ces éléments sont-ils des signes avant-coureurs des événements qui vont suivre ?
Dans son dos, Sam porte une armature où pendouille ce qui semble être un attrape-rêves. Il s’agit d’un objet artisanal amérindien qui empêche les mauvais rêves d’envahir le sommeil de son détenteur. Selon la légende, les rêves traversent la toile de l’objet pour être filtrés. Alors que les bons rêves sont conservés dans les plumes disposées tout autour du cerceau, les mauvais rêves sont capturés dans la pierre qui se trouve au centre de la toile. Ils y resteront jusqu’à l’aube où ils seront brûlés par les premières lueurs du jour. À l’origine, cet objet était destiné aux enfants qui étaient hantés par des cauchemars.
Lorsque Sam est au fond de l’eau, il a perdu son attrape-rêves. On l’aperçoit flotter un peu plus loin, alors que la caméra se dirige vers le corps inanimé de Sam. À cet instant précis, le bébé apparaît dans les entrailles de notre héros. Le fait que Sam ait perdu son attrape-rêves dans l’océan confirme peut-être que le bambin n’est qu’un mauvais rêve. Plus tard, quand Sam se réveille, il a de nouveau son attrape-rêves accroché dans son dos.
« Le premier trailer de Death Stranding met en évidence l’idée selon laquelle la vie et la mort sont connectées l’une à l’autre » déclarait Hideo Kojima le 16 juin 2016. « Tant de choses sont connectées. Les animaux sont connectés les uns aux autres, les gens aussi… »
D’un point de vue réaliste, Sam vomi du liquide noir quand il se réveille. C’est la suite logique des incidents qu’il vient de vivre. Le souffle provoqué par l’explosion de la créature gargantuesque lui a sans doute fait boire la tasse, alors qu’il pataugeait dans la marée noire. Inconscient, il s’est imaginé être dans les profondeurs d’un océan, trompé par ses sens. Mais dans un coin de son esprit, il savait toujours que le danger le guettait. Et dans son rêve, cette menace se matérialisait en cette créature tentaculaire qui volait à la surface de l’eau. À son réveil, le cratère qu’il contemple a probablement été créé par la déflagration du géant. D’ailleurs, les lois de la gravité semblent encore être quelque peu perturbées, à l’image des larves aspirées vers le ciel.
La vision du bébé n’est peut-être qu’un simple cauchemar. Par le passé, Sam aurait été lié avec un bébé dans une capsule, par le biais d’un cordon ombilical identique à celui de Guillermo del Toro. Et ce bébé, il l’a perdu. La cicatrice à la hauteur de son nombril, aperçue dans le premier trailer, serait un vestige de ces évènements tragiques. Dans les bras de Morphée, le fait que Sam a un mauvais pressentiment sur le destin du second bébé que lui a confié son coéquipier lui rappelle probablement le bambin avec lequel il était lié par le passé.
À l’instar des précédentes, cette troisième bande annonce de Death Stranding est une longue cinématique, cette fois-ci, ponctuée par deux plans-séquence. Mais en y regardant de plus près, Hideo Kojima y a peut-être divulgué quelques éléments de gameplay de son nouveau jeu. Comme nous l’avons déjà évoqué plus haut, les bracelets et les détecteurs sont probablement les éléments les plus évidents. Ce qui l’est moins, c’est la séquence complète de Sam dans l’océan.
Sous une perspective plus symbolique, cette séquence évoquerait le perpétuel passage de la vie à la mort. Manifestement, l’océan est une zone de transition entre la première et la dernière partie de la bande annonce. Dans cet océan, la vie et la mort s’y côtoient, comme dans les trailers précédents. Sauf que cette fois, ce sont les animaux marins qui sont vivants, et les humains qui sont « morts ».
Sam représente, lui aussi, la vie et la mort à lui tout seul. Il est d’abord nu, vivant comme un bébé dans le ventre de sa mère. Et comme lui, il ne respire pas. Ce qui est intéressant c’est que, à ce moment, la caméra bouge de façon à prendre le point de vue de Sam. Désormais, le spectateur voit à travers les yeux du héros et nage comme lui. Plus bas, dans le fond de l’océan, on découvre avec lui son propre corps inanimé. Comme avant, il porte sa combinaison « Porter ». On aperçoit aussi une sorte de cordon ombilical qui le relie avec la surface. L’oxygène lui est peut-être transmis par ce biais, comme le ferait un véritable cordon ombilical. Ou bien est-il tout simplement mort !!!
Mais dans Death Stranding, la notion de mort est différente des autres jeux. « Quand on crée un jeu vidéo, avec son histoire et son système, on dépeint inévitablement la mort » expliquait Hideo Kojima le 17 juin 2016. « Mais la « mort » est sur le point d’avoir un nouveau sens avec Death Stranding. » Aux côtés du corps de Sam, une poupée gît au fond de la mer. Elle est entièrement noire, comme si elle avait été irrémédiablement souillée par le liquide noir et visqueux, comme si les couleurs de la vie l’avaient abandonné. À cet instant, la caméra nage vers le corps de Sam avant de s’y engouffrer. L’âme de Sam rejoindrai-elle son corps ?
Lorsqu’il « renaît », Sam vomit du liquide noir, une situation désagréable pour lui, à l’instar d’un nouveau-né qui respire pour la première fois. Il verse même une petite larme. La vision du bébé dans ses entrailles était symbolique. Sam n’a pas de ventre rond, il ne porte pas de bébé en lui. Hideo Kojima aurait très bien pu réaliser un zoom avant vers le visage de son personnage inconscient et s’y arrêter le temps que s’éclipse le paysage océanique. Ensuite, la caméra aurait effectué un zoom arrière en dévoilant le réveil de Sam. Mais la séquence du bébé qui lève le pouce dans le ventre de Sam, c’est le bébé de la capsule qui lui donne une nouvelle « vie ».
Qui sait ? Ce ne serait pas la première fois que Sam fait trempette dans cet océan. Il a peut-être déjà été « tué » précédemment. En effet, son réveil au tout début du trailer pourrait être une autre renaissance. L’accident du véhicule a probablement été fatal pour notre héros, comme un game over dans un jeu vidéo classique. Sauf que le game over de Death Stranding est différent. Il envoie le joueur dans cet océan. Après sa baignade dans ce purgatoire aquatique, Sam se réveille et reprend ses aventures, en l’occurrence aux côtés du blessé et de son camarade ou au bord de cet énorme cratère. Chaque nouvelle mort tracerait alors une empreinte de main sur le torse de Sam pour marquer le coup. Dans un jeu vidéo classique, on perd une vie. Ici, on gagne une empreinte de main. Death Stranding ne serait qu’un perpétuel passage de la vie à la mort, encore et encore. Mais ne vous y trompez pas, le jeu ne nous accorde pas une nouvelle « chance » de continuer l’aventure. La « mort » du joueur fait partie intégrante de l’expérience de Death Stranding. Reste à savoir pourquoi. Quel sera le message de Hideo Kojima ?
Et si le joueur n’était pas le seul à avoir cette capacité de revenir à la vie ? Les créatures qui peuplent Death Stranding pourraient très bien connaître cette même destinée. Par exemple, le corps enveloppé dans le sac mortuaire au début du trailer est peut-être celui d’une des créatures capturées par Sam et ses camarades. Elle reviendrait à la vie en s’échappant par la flaque noire pour apparaître ensuite sous sa véritable forme qui serait l’une des créatures menaçantes.
Quant au monstre gargantuesque, serait-il responsable des bangs évoqués par Sam ? La vie, la mort, l’espace et le temps sont-ils matérialisés grâce cette créature gigantesque ?
La représentation du bébé pourrait bien être un élément de gameplay. On le sait, Death Stranding n’aura pas de game over traditionnel. La vie et la mort gravitent aussi autour de l’entraide des joueurs. Et si un bébé était la représentation d’un joueur « mort » sur le point de revenir dans le jeu ? Un bébé que ses compagnons doivent protéger à tout prix durant un certain laps temps ? Il y a peut-être deux bébés différents dans ce troisième trailer de Death Stranding. Un qui barbote dans la capsule et l’autre dans le ventre de Sam. Le premier bambin apparaît quelques minutes après la mort du blessé. Et le second lève le pouce… comme le « troisième homme », au début du trailer. Cette bande annonce pourrait représenter une partie multijoueur qui tourne mal.
La fin de la bande annonce a un air de déjà-vu, comme si elle était une sorte de remake du premier trailer, du moins dans les grandes lignes. On retrouve des plans similaires : Sam qui se réveille, disparition du bébé, larmes, présence du liquide noir, vision des cinq silhouettes. Le moteur graphique en est probablement la raison. En effet, contrairement au premier trailer, cette nouvelle bande annonce a été réalisé avec Decima, le moteur graphique de Death Stranding. Entre mars et juin 2016, Kojima Productions n’avait pas encore choisi son moteur définitif.
« Alors, comment avez-vous trouvé le nouveau trailer de Death Stranding ? Si vous revisionnez les deux derniers, vous trouverez peut-être quelques indices » écrivait Hideo Kojima, le 8 décembre 2017, quelques minutes après la diffusion du nouveau trailer.
Réalisé en deux mois et demi, le premier trailer de Death Stranding « fait partie d’une expérience, d’un test » déclarait Hideo Kojima, le 16 juin 2016, insistant sur le fait qu’il voulait continuellement dialoguer avec les joueurs. « C’était avant tout un test technique. Mais cela a fini par être le teaser présenté à l’E3 » précisa-t-il un mois plus tard, lors de sa quatrième émission du HideoTube, en juillet 2016. « Ce premier teaser est représentatif du jeu final. Ce que vous y voyez se trouvera bien dans le jeu. Norman Reedus et les animaux marins morts seront présents dans la version finale du jeu. Mais… c’est un teaser » enchérissait mystérieusement Hideo Kojima, cinq jours plus tard.
Toutefois, cet air de déjà-vu pourrait très bien mettre en lumière le perpétuel passage de la vie à la mort, évoqué ici plus haut.
Bien souvent, Hideo Kojima place des clins d’œil dans ses productions. Le nouveau trailer de Death Stranding n’y échappe pas. On en a noté trois fort sympathiques.
Juste après que le « troisième homme » tente de se tirer une balle dans la tête, des créatures humanoïdes surgissent de la marée noire pour l’entraîner au fond. Bien qu’elles soient complètement couvertes de matière visqueuse, on observe que l’une de ces créatures porte des lunettes semblables à celle de Hideo Kojima. Le 6 novembre 2017, le Japonais publiait sur Twitter deux photos sur lesquels on le voyait se faire scanner le visage, avant que ses lunettes ne soient prises en photos à leur tour. Hideo Kojima partagerait-il ses traits avec cette créature visqueuse ? En a-t-il fait la motion capture ?
Plus tard, quand Sam inspecte la capsule qui abrite le bébé, on peut apercevoir un porte-clé de Ludens accroché à la boîte. Un joli clin d’œil à la mascotte de Kojima Productions. Le design de ce porte-clé est identique à celle de la figurine « Nendoroid Jumbo » réalisée par Good Smile Company.
Notons également que Sam hérite de certains tatouages de Norman Reedus, comme ce petit démon sur le biceps droit. L’acteur aurait raconté un jour que ce diablotin représentait les mauvaises décisions qu’il prenait dans la vie.
Finaud, Hideo Kojima avait déjà dévoilé au monde les grandes lignes scénaristiques de cette nouvelle bande annonce de Death Stranding.
Nous sommes le 16 mars 2017. Ce jour-là, comme bien souvent, Hideo Kojima partage sur Twitter des photos sur lesquels on aperçoit quelques jouets de sa collection. La routine en somme. Pourtant, seuls quelques irréductibles devinent que quelque chose ne tourne pas rond avec ces photos.
Au nombre de deux, ces clichés montraient trois figurines de la série télévisée Hannibal. Celle de Mads Mikkelsen était accompagnée d’un bébé couché au sol. Face à eux, se tenait debout la figurine de Laurence Fishburne. À ses pieds, Hugh Dancy était écrasé par le sous-marin jaune des Beatles en Lego. Cocasse !
Pour terminer cette analyse en beauté, voici une petite piqûre de rappel sur l’essence même de Death Stranding expliquée par Hideo Kojima au cours de ces deux dernières années.
Quand des dauphins ou des baleines se sont échoués sur la plage, on appelle ce phénomène un « mass stranding » [échouage massif]. Si ces animaux s’échouent alors qu’ils sont encore en vie, on appelle ça un « life stranding ». En revanche, s’ils sont déjà morts, on parle de « death stranding ». Dans le cas présent, c’est « quelque chose » qui vient d’un monde pour s’échouer. Voilà ce que signifie le titre du jeu. Cependant, « Strand » a une autre signification. En psychologie, cela signifie « brin ». Et le processus d’adaptation des caractéristiques ou de la sociabilité de quelqu’un est représenté comme un processus de transformation d’un fil (un brin) en une corde plus épaisse. « Strand » peut donc aussi signifier « chaîne » ou « lien ». Le titre du jeu a donc ces deux significations : « échoué » et « corde ».
Le mot « Connexion » est le thème du jeu dans son ensemble. Le mot « Stranding » est l’un des thèmes du jeu. Le nom « Death Stranding » met en œuvre les thèmes clefs du jeu.
Hideo Kojima souhaite que l’histoire, le monde, le gameplay, mais aussi les personnages du jeu, ainsi que le joueur, sans oublier les éléments de la vie et de la mort, soient tous liés ensemble. C’est ce thème qui est important dans le concept de « stranding ».
Dans Death Stranding, le terme « connexion » a deux sens bien précis. Premièrement, Hideo Kojima veut lier les joueurs entre eux. Deuxièmement, ce terme fait référence au rapport que va entretenir le joueur avec le jeu Death Stranding. « Après une heure ou deux de jeu, vous allez commencer à ressentir quelque chose de différent. Quelque chose à laquelle vous n’avez jamais joué. »
Avec Death Stranding, Hideo Kojima veut étudier les connexions entre les gens. Il veut revenir sur l’idée selon laquelle la corde est l’un des premiers outils que l’humanité ait inventés. Il veut explorer cette idée de connexion et les différentes façons dont nous sommes liés tous ensemble.
L’option « continuer » dans les jeux vidéo date de l’époque des bornes d’arcade. Cette option apparaît si par malheur on échoue pendant une partie. « Échouer » signifie également la mort de notre personnage. Quand on crée un jeu vidéo, avec son histoire et son système de jeu, on dépeint inévitablement la mort. Mais la « mort » est sur le point d’avoir un nouveau sens avec Death Stranding. Hideo Kojima veut renouveler ce concept.
Death Stranding est un jeu d’action dans un monde ouvert où il y aura un grand degré de liberté et des fonctionnalités en ligne. Hideo Kojima assure que le joueur sera en mesure de faire presque tout ce qu’il souhaite.
La plupart du temps, les mécaniques des jeux vidéo traditionnels ne changent pas beaucoup. Dans les jeux multijoueur coopératifs ou compétitifs, les joueurs interagissent entre eux avec l’aide d’armes, que Hideo Kojima compare à des « bâtons ». Mais dans Death Stranding, le Japonais souhaite que les joueurs soient connectés, non pas avec un « bâton », mais plutôt avec une « corde », ou son équivalent. Les termes « bâton » et « corde » ne sont pas anodins.
L’humanité a évolué en utilisant des outils. Le bout de bois a été le premier outil créé par l’homme. Il a éprouvé le besoin d’utiliser un bâton, comme une arme, pour se protéger des mauvaises choses et les maintenir à distance. Le second outil créé par l’homme fut une corde. Contrairement à un bâton, la corde a le potentiel de sécuriser les choses les plus importantes pour l’homme, de les lier ensemble. Ces deux outils ont participé à l’évolution humaine et à bâtir son ère. À l’heure où nous parlons, les jeux sont toujours basés sur le bâton, avec les armes à feu ou les coups de poing et les coups de pied. Mais dans Death Stranding, bien que l’idée du « bâton » soit toujours présente, Hideo Kojima aimerait utiliser la « corde » pour lier les choses de manière naturelle, comme un cordon ombilical qui lie un bébé à sa mère.
Death Stranding traitera ces thèmes en proposant une nouvelle sorte de gameplay que Hideo Kojima se garde bien de développer en détail aujourd’hui. Tout ce qu’il peut expliquer, c’est que le jeu invitera les joueurs à se servir de ces outils (dont des armes à feu), tout en suggérant des pistes de réflexions sur ces thèmes. Death Stranding proposera d’ailleurs, dans un premier temps, une expérience familière aux joueurs avant de se transformer en quelque chose de différent.
C’est un nouveau système. Il ne s’agit pas simplement d’un jeu multijoueur en ligne dans lequel on aurait remplacé les flingues par des cordes. Hideo Kojima veut lier les joueurs ensemble avec « des espèces de cordes ». Si Death Stranding proposera une nouvelle forme de coopération, le jeu sera entièrement jouable en solo. « Ce sera un jeu en ligne encore jamais vu auparavant » explique Hideo Kojima.
Death Stranding est une exclusivité PlayStation 4, développée par Kojima Productions en collaboration avec Sony. Le jeu supportera la résolution 4K et le HDR sur la PlayStation 4 Pro. Quant à sa date de sortie, il faudra être patient. Hideo Kojima a déclaré que Death Stranding sortira avant les Jeux olympiques de Tokyo de 2020.
Bravo et merci beaucoup pour cette super analyse !
Merci à toi d’avoir pris le temps de la lire. 🙂
Merci pour cette passionnante analyse, j’ai vraiment hâte de découvrir ce que le jeu nous réserve, j’ai pas l’impression que ce genre d’univers ai jamais été développé en JV !!!
Enfin quelque chose de neuf !
Merci sheen pour l’article, ça sent la passion, il y a des tas de trucs que j’avais zappé ^^ !
Merci 🙂
Merci pour ton analyse ! Beaucoup de choses que je n’avais pas remarqué dans mes revisionnages du trailer (notamment les 5 figures fantomatiques, dont une les bras croisés, au moment avant la « mort » de Sam) du beau boulot !
Merci. ^^
Merci pour le « décorticage », toujours passionnant.
GG pour l’article
Trop chaud Sheen !